Question n°1 : poules ou rondes suisses ?


Nous ne connaissons qu’une alternative à un fonctionnement par poule : la ronde suisse.

Nous partageons avec beaucoup le fait que la ronde suisse est un excellent système, dès lors qu’il y a suffisamment de rencontres pour minimiser le hasard du premier tour. Pour un Open en 6 rondes (donc 6 scénarios joués en aller & retour), ce système semble idéal. Il a cependant deux inconvénients majeurs qui nous ont fait renoncer à ce système.

Une difficulté : la logistique

La ronde suisse impose que tous les joueurs jouent en même temps le même scénario. Cela signifie deux choses :

  • Disposer, pour un tournoi à 108 joueurs, d’un matériel pouvant couvrir 54 plateaux simultanés pour chacun des 6 scénarios joués (soit encore 324 plateaux), là où le système en 6 poules ne nécessite que 9 plateaux pour chaque scénario.
  • Disposer surtout d’une salle qui permette de poser les plateaux de la ronde suivante pendant que les joueurs jouent. Donc disposer d’une ou plusieurs salles d’une surface conséquente…

Un inconvénient : le rythme

Le système par rondes suisses impose des contraintes incontournables :

  • On ne peut organiser la ronde suivante qu’après avoir récolté et analysé les résultats de la ronde en cours. Il faut donc récolter 54 feuilles de résultat, les saisir, produire la mise en place de la ronde suivante (en évitant que des joueurs ayant joué ensemble dans une ronde antérieure se rencontrent à nouveau). Puis appeler les joueurs un à un pour qu’ils prennent connaissance de leur table et la rejoignent.
  • Si l’on n’a pas une salle suffisamment grande, il faut changer les plateaux après la fin de chaque ronde, éventuellement avec l’aide des joueurs.

En conclusion, notre choix

Pour toutes ces raisons, nous avons préféré organiser l’Open en poules plutôt qu’en ronde suisse. En effet :

  • Même en poules, le matériel est parfois insuffisant sur certaines spécificités.
  • Nous n’avons jamais pu disposer, à un tarif accessible, d’une salle « double » permettant la pose de 2 rondes en parallèle.
  • Nous souhaitons conserver à l’Open son rythme. D’une part afin d’éviter que les joueurs aient trop d’attente, mais surtout pour garantir un maximum de jeu dans un délai compatible avec les temps de déplacement nécessaires pour arriver sur les lieux et en repartir dans le week-end.

Question n°2 : comment répartir les joueurs en poules ?

Le tirage au hasard

C’était notre fonctionnement au début. Nous nous sommes rendus compte que le hasard pouvait générer des poules « fortes » (avec de nombreux joueurs chevronnés et à fort palmarès).

Dans un premier temps, l’idée pouvait sembler séduisante : générer des rencontres mémorables de bons joueurs. Nous avons vite compris que cela avait surtout quelques inconvénients :

  • Ces rencontres sont peu visibles et ne génèrent que peu d’émoi parmi les joueurs : chacun est concentré sur sa partie et ne peut pas, de toutes manières, regarder les autres jouer.
  • Les joueurs chevronnés s’ « entre-tuent » du coup ! Or le classement général ne tient pas compte de la difficulté relative des poules. Au résultat, cela génère beaucoup de frustrations et de déception parmi ces joueurs…

Nous aurion pu nous orienter vers un système avec des poules de forces graduées (des Divisions comme au foot ou au COOL). Mais il aurait alors fallu faire des classements par poules et non un classement général. Nous souhaitions conserver un classement général : l’Open c’est un unique tournoi commun à tous les joueurs, pas 6 tournois en parallèle.

Il nous a donc semblé nécessaire de trouver un système qui égalise le plus possible les chances de tous au classement final. Donc de faire des poules qui soient équivalentes en force : renoncer au hasard total.

Définition des poules

Nous avons choisi de répartir les joueurs en 6 poules. La méthode de répartition étant la suivante.

Les joueurs sont d’abord « ordonnés » :

  1. En fonction du classement de tous les Opens, tel que publié chaque année, qui reprend les performances de chaque joueur dans les Opens de France depuis 2009.
  2. Si c’est leur premier Open, en fonction du résultat du championnat de la FFM44 qui vient de se terminer.
  3. S’ils n’ont pas participé non plus au championnat, en fonction de leur place au classement général On Line du site de DoW.
  4. Ceux qui n’ont pas non plus joué On Line sont placés en fin de liste.

Ils sont ensuite répartis régulièrement : le premier de la liste est affecté à la poule 1, le second à la poule 2, et ainsi de suite. Le 7e est affecté à la poule 1, le 14e également, et ainsi de suite.

Une dernière opération est ensuite réalisée : certains groupes de joueurs sont identifiés comme habitués à se rencontrer. Par exemple la Team du Sud, ou encore les joueurs du club M44 de Belgique. Pour ces groupes, la composition des poules est modifiée à la marge pour éviter qu’ils soient concentrés dans une même poule. Evidemment les échanges entre poules sont faits entre des joueurs proches les uns des autres dans la liste triée de départ.

Enfin, nous tentons de regrouper les non francophones dans une poule, à condition que cela ne contrevienne pas aux règles précédentes. A cela deux raisons :

  • qu’ils ne se sentent pas isolés et trouvent facilement d’autres joueurs dans leur cas,
  • cela facilite l’arbitrage, tous les arbitres n’étant pas également à l’aise avec la langue de Shakespeare ! 

Nous sommes maintenant assez convaincus que ce dispositif permet de construire des poules ménageant l’intérêt de tous les joueurs… et préservant au mieux l’égalité des chances.

Question n°3 : comment organiser les rencontres à l’intérieur de chaque poule ?


A ce jour, les rencontres à l’intérieur des poules sont définies… par tirage au sort ! C’est donc bien toujours le hasard, au final, qui définit les adversaires de chacun.

Nous nous sommes interrogés sur l’amélioration de ce système. En particulier l’idée de pratiquer une ronde suisse intra-poule nous est parue intéressante. Nous voulons cependant respecter l’impératif du rythme évoqué plus haut. Il nous faudrait donc un système permettant de faire un système de rondes suisses, en décalé. Ainsi, les résultats de la ronde 1 seraient traités pendant la ronde 2 et déterminerait les rencontres de la ronde 3, et ainsi de suite.

Ce système est pour le moment trop complexe à mettre en œuvre. Une réorganisation des poules à la fin de la première journée pour l’organisation de la seconde est également (pour le moment) trop complexe à gérer. Mais nous n’abandonnons pas le sujet pour autant !

Pour conclure


Vous savez tout maintenant de nos réflexions sur l’organisation des poules de l’Open de France. En l’état, cette organisation nous semble satisfaisante pour deux raisons majeures :

  • Elle préserve un rythme et surtout un horaire raisonnables pour les joueurs.
  • Elle assure un maximum d’égalité des chances pour les joueurs chevronnés comme les plus novices, ce qui est aussi un impératif pour nous.

Evidemment, d’autres tournois peuvent adopter d’autres règles. Et pourquoi pas ? D’autres conditions, d’autres priorités peuvent être choisies par les organisateurs. Et c’est bien ainsi : cela apporte de la diversité et permet à chaque événement de trouver sa « signature ». L’essentiel reste avant toutes choses que les joueurs prennent du plaisir à participer à tous ces événements !